Aller au contenu principal

Infoscènes

Nice : une SMAC à deux salles

Infoscènes
Image
La cour de la friche le 109

La Ville de Nice annoncera prochainement l’ouverture d’une salle dédiée aux musiques actuelles. Celle-ci comprendra deux salles de concert distantes de 10 kilomètres, le Nikaïa Live, accolé au Palais Nikaïa, et le Frigo 16 au sein d’une friche culturelle, le 109. La Ville fera passer ces anciens abattoirs d’une gestion municipale à une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif). Les musiques y auront leur place, aux côtés du centre national de création musicale, des arts plastiques et numériques, du théâtre et du cirque. Pour créer ce que la municipalité ambitionne de devenir une scène labellisée de musiques actuelles (SMAC), ce sont donc deux bâtiments préexistants qui seront utilisés plutôt que la construction d’un nouvel édifice. Le maire, Christian Estrosi, a déjà promis deux investissements culturels pour le Palais des expositions et le Théâtre national de Nice.

Le Volume, lieu associatif de centre-ville dévolu aux musiques actuelles, n’avait pu être relogé suite à un désaccord entre la Ville et le Département des Alpes-Maritimes. Le nouveau projet est coordonné par Fabrice Lextrait, chargé de mission pour le 109 et cofondateur de la friche La Belle de mai à Marseille, et André Santelli, directeur général culture et patrimoine de la ville. L’association Panda Events, producteur niçois de concerts et de festivals (Crossover, Plages Électroniques…), devrait gérer le Frigo 16 (400 places debout) avec le Nikaïa Live (900 debout), qu’elle pilote depuis 2019. Si les budgets d’investissement et de fonctionnement n’ont pas encore été révélés, cette SMAC à deux lieux pourrait employer sept permanents. Les aménagements au 109 seront réalisés sur deux à trois ans, prioritairement les issues de secours, des loges et des aménagements acoustiques. La nouvelle entité devrait accueillir ses premiers spectateurs à l’automne. Près de 70 concerts seront programmés chaque saison, dont deux festivals, avec une programmation plus pointue au Frigo 16. La Ville, la DRAC et la Région devraient arbitrer les modes de gestion et de conventionnement retenus avec Panda Events. 

Nicolas Dambre

En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°497

Légende photo : La cour de la friche le 109 qui accueillera une partie de la SMAC.

Crédit photo : D. R.

Gestion de droits : enjeux de la directive droit d’auteur

Infoscènes
Image
Linda Corneille

La transposition de la directive sur le droit d’auteur et les droits voisins dans le marché numérique unique apparaît comme providentielle pour les sociétés d’auteurs. Même si elle était prête depuis deux ans. La pandémie et ses phénomènes de réclusion forcée ont, en effet, favorisé la consommation de culture en ligne. La Sacem a lancé des répartitions spécifiques destinées à rémunérer les concerts, sets de DJ et sketches (secteur qu’elle se partage avec la SACD) des artistes ayant investi gratuitement la toile pendant le confinement. Avec pour seule condition que les diffusions soient « événementielles » et uniques sur Internet tout en ayant recueilli un minimum de 10 000 vues. Bob Sinclar a réuni plus de six millions de personnes en direct le temps d’un DJ set, le concert d’une heure de Jean-Louis Aubert sur Facebook a généré deux millions de vues.

Sur Instagram, propriété de Facebook, 850 000 fans de hip-hop du monde entier ont assisté au duel de DJ Premier et de RZA. On est loin des niveaux de fréquentation générés quotidiennement par YouTube en France, qui se comptent en milliards de vues, même si une grande partie des flux d’images et de sons qui y transitent échouent à se transformer en rémunération pour les auteurs-compositeurs. « Il est certain qu’on a vécu une réelle accélération sur Internet pendant le confinement », confirme David El Sayegh, secrétaire général de la Sacem. « Mais les retombées, s’agissant des revenus, mettront du temps à devenir concrètes, il faut être patient. Ce boom du numérique n’a pas compensé la chute de plus de 60 % de ce qui était généré par le spectacle vivant. La Sacem a beaucoup souffert pendant la crise sanitaire, avec une baisse de 11 % de ses recettes. Nous sommes certains que 2021 ne sera pas une bonne année. Nous paierons six mois d’arrêt pendant un an à un an et demi. »

Forfaits 
Le théâtre, lui, est beaucoup moins interconnecté au Web. Sur YouTube, certaines pièces référencées peuvent facilement atteindre les dizaines de milliers de vues mais le streaming reste ici une pratique marginale. Nombre de mairies ou compagnies ont voulu rendre disponibles, pendant la crise sanitaire sur leurs sites Internet, des captations à titre gratuit. La SACD s’est pliée à cette demande. « Le buy-out, ce système forfaitaire anglo-saxon d’où le droit moral est absent, qui considère la culture comme un bien commercialisable, est basé sur la rentabilité de l’œuvre. Il est très différent du droit latin, qui privilégie l’auteur, la création », rappelle Linda Corneille, directrice du spectacle vivant et de l’action culturelle à la SACD. Pourtant, une brèche a été ouverte le temps du confinement avec la définition de quatre types de forfaits pour la « diffusion audiovisuelle temporaire d’un spectacle ». 260 demandes d’autorisations de diffusion à titre gratuit sont parvenues à la SACD à partir d’octobre 2020. « Mais, depuis l’annonce de la réouverture officielle des salles, on constate un important tassement des demandes d’autorisations », conclut Linda Corneille.

Nicolas Mollé

En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°497

Légende photo : Linda Corneille

Crédit photo : E.R. Espalieu

Festivals : le pass sanitaire, un frein à la réservation

Infoscènes
Image
Rio Loco 2021

Le Syndicat des musiques actuelles dénonce « une situation intenable » pour les festivals de l’été, à cause de la mise en place d’un pass sanitaire pour tous les événements de plus de 1 000 personnes. « Les publics, n’adhèrent manifestement pas à l’accumulation des contraintes sanitaires », note le SMA, les ventes de billets sont souvent à l’arrêt. Une situation que confirme Alain Navarro, directeur artistique du festival Pause Guitare (Albi) : « Nous souhaitons l’annulation du pass sanitaire. Il est fortement rejeté par le public alors que le taux d’incidence est très bas. Une trentaine de festivals m’ont confié que leurs ventes stagnaient. Nous n’avons vendu mi-juin que 40 % des 25 000 billets nécessaires pour atteindre l’équilibre financier. » Pause Guitare est passé de 4 soirées à 10 soirs de concerts devant 3 000 personnes. Musicalarue, à Luxey dans les Landes, s’est lui aussi rallongé, sur 9 jours, afin de respecter la contrainte de 5 000 personnes, assises et distanciées. Son président, François Garrain, pressent : « Certains festivaliers devront se faire tester trois fois pendant Musicalarue puisque le test est valable 48 heures. Luxey, 700 habitants, n’a ni médecin, ni laboratoire, ni pharmacie. Beaucoup de personnes attendront le dernier moment, c’est-à-dire le résultat de leur test, avant d’acheter leurs billets. »

Europa Vox, organisé du 25 au 27 juin à Clermont-Ferrand, a pris les devants pour inciter le public à venir, avec une opération de dépistage par tests PCR salivaires – et non nasopharyngés – organisée par la préfecture et l’Agence régionale de la Santé et l’assurance qu’un pass sanitaire valide présenté le premier jour du festival fera foi pour les jours suivants. À Toulouse, Rio Loco (du 13 au 20 juin) a essuyé les plâtres du pass sanitaire et mis en place à ses frais un centre de dépistage à son entrée. « Les deux premiers jours, 20 à 25 % des gens ayant acheté un billet ne se sont pas présentés. Sans doute découragés par le test PCR, ou par le fait de devoir prendre rendez-vous pour l’effectuer. Nous avons alors massivement communiqué sur notre centre de dépistage qui a vu passer près de 200 personnes par jour », livre Virginie Choquart, directrice des musiques à la Ville de Toulouse.

Jérôme Tréhorel, directeur du festival des Vieilles Charrues, analyse : « Les gens ne comprennent pas le pass sanitaire. C’est compliqué, entre par exemple les 14 jours après une vaccination à deux doses, ou 28 jours après un vaccin unidose pour valider le pass… Il ne pourra pas durer cet automne, sinon le public n’ira pas deux ou trois fois par semaine à des concerts. En milieu rural, se faire tester est difficile et ce n’est pas notre métier. » Le festival indique au public les endroits où se faire tester. L’obligation de ce pass et son coût (embauches, billetteries en berne…) sont dénoncés par le SNES (Syndicat national des entrepreneurs de spectacles), qui y voit une iniquité par rapport aux musées ou aux parcs de loisirs. Lors de la réunion, le 21 juin, de neuf organisations professionnelles autour du président de la République, ce dernier a fait savoir que le pass sanitaire était non négociable pour les rassemblements de plus de 1 000 personnes.

Nicolas Dambre

En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°497

Légende photo : Rio Loco 2021, à Toulouse 

Crédit photo : D. R.

Quel été pour les arts de la rue ?

Infoscènes
Image
Pierre Duforeau

Espaces de jeu délimités, jauges restreintes et contrôlées, déambulations interdites… Les festivals devront composer avec des contraintes qui vont à l’encontre de l’essence des arts de la rue.

Après l’annulation de tous les festivals l’an passé, le secteur des arts de la rue n’entend pas revivre une telle désillusion ; d’autant que l’attente est forte du côté des organisateurs comme des compagnies. Si le maintien des manifestations s’avère donc impératif, l’adaptabilité constitue le second maître-mot d’un été 2021 placé sous le signe des contraintes sanitaires. Pour permettre la diffusion d’un même nombre de productions (quelque 150 équipes artistiques accueillies du 21 au 25 juillet 2021) que lors de l’édition 2019, Chalon dans la rue a dû se plier à plusieurs exigences : installer des enceintes ou « quartiers de jeu », imposer des jauges de public assis avec un contrôle d’accès et mettre en place une billetterie pour les 900 représentations. Un tel dispositif comporte deux conséquences. Financière tout d’abord. « Il nous en coûtera environ 350 000 €, somme que nous ne possédons pas. Et nous ignorons qui de la Ville, de la Région ou du ministère de la Culture la supportera », indiquait fin avril le directeur artistique du festival, Pierre Duforeau.

[…] Lire La suite dans La Scène n°101 – Eté 2021

Par Marie-Agnès Joubert

Légende photo : Pierre Duforeau, directeur artistique de Chalon dans la rue 

Crédit photo : Michel Wiart

Catering : 6 bonnes adresses

Infoscènes
Image
What Else Catering

Selon la manifestation que l’on organise, les exigences de l’équipe et des artistes mais aussi son budget, tel prestataire sera plus indiqué qu’un autre. 

Lors d’un festival ou d’une tournée, les repas constituent pour les équipes organisatrices, les techniciens et les artistes, un moment de détente et de partage très attendus. Outre la qualité, la diversité des plats proposés contribue également à un catering réussi. C’est pourquoi les prestataires s’attachent à renouveler leur offre, mais aussi à répondre aux demandes des convives qui optent pour un régime particulier (végétarien, végan, sans gluten…). Une autre tendance forte observée depuis plusieurs années déjà a trait à la démarche écoresponsable adoptée par une large majorité de professionnels : produits issus de l’agriculture biologique, achats auprès de producteurs locaux, utilisation de vaisselle recyclable et participation au tri sélectif des déchets. Si ces pratiques respectueuses de l’environnement sont appréciables (notamment afin de réduire le bilan carbone d’un événement), d’autres paramètres sont au moins aussi essentiels à considérer : la réactivité du prestataire (intervention en urgence, augmentation imprévue du nombre de repas…), son autonomie en matériel et personnels et sa capacité d’adaptation aux contraintes d’un lieu et/ou au planning horaire des artistes. Sans oublier les tarifs, certains prestataires acceptant de les moduler en fonction des budgets.   

[…] Lire La suite dans La Scène n°101 – Eté 2021

Par Marie-Agnès Joubert

Légende photo : What Else Catering assure depuis 22 ans le catering de La Fiesta des Suds. 

Crédit photo : D. R.

Tourner la page de la Covid sans l’oublier

Infoscènes
Image
Élodie Bonnet-Roger

Les établissements culturels modifient leurs habitudes de communication. Mais, pour le message, la tendance n’est plus à parler de la crise dans laquelle s’est retrouvé le secteur.

En mars 2020, au début de la crise du Covid-19, le mot d’ordre était de ne plus faire comme avant. Puis sont arrivés les programmes de saison 2020-2021, peu ou prou comme avant et très vite devenus obsolètes. Aujourd’hui, la crise a donné des envies de changement dans la manière de communiquer à de nombreuses équipes. Pour certains, le tournant est radical, lié à une nouvelle direction ; pour d’autres, le mouvement reste fluide par peur de perturber les habitudes du public.
A l’Equinoxe, scène nationale de Châteauroux (36), l’équipe a opté pour conserver une brochure de saison, accompagnée d’un programme plus léger en format poche et d’un programme de saison jeune public. « La structure a préféré ne pas procéder à des changements majeurs, comme du côté de la politique d’abonnements, conservée mais plus souple qu’avant la crise. Nous nous sommes rendu compte que la crise de la Covid-19 a accéléré les changements dans les comportements du public, mais nous ne voulons pas non plus le brusquer », affirme Élodie Bonnet-Roger, secrétaire générale. 

[…] Lire La suite dans La Scène n°101 – Eté 2021

Par Tiphaine Le Roy

Légende photo : Élodie Bonnet-Roger, secrétaire générale de l’Equinoxe, scène nationale de Châteauroux 

Crédit photo : D. R.

Comment voient-ils leur métier ?

Infoscènes
Image
Lisa Dulin

À 25 ans, ils se livrent sur leur parcours, leurs premiers pas, leurs doutes et leurs espérances.

Lisa Dulin - Assistante productions déléguées et tournées au Centquatre - Paris 
« Ce qui me porte, c’est l’idée de la démocratisation culturelle » 
« J’ai d’abord commencé par une année de droit, puis deux en prépa littéraire qui devait me mener vers les formations en Sciences-Po. J’ai finalement suivi un master en gestion des arts et de la culture à l’université Paris I - Sorbonne. En stage, j’ai eu la chance de travailler dans les compagnies des chorégraphes Joanne Leighton et Jann Gallois, déjà sur des postes en production. Un vrai bonheur pour moi qui ai commencé la danse à 4 ans. Après un nouveau stage au Théâtre de la Ville, j’ai été embauchée en CDD cette saison au Centquatre. Ce qui me porte, c’est l’idée de la démocratisation culturelle, la promesse d’un accès à la culture pour un maximum de personnes. J’ai passé mon enfance dans les Ardennes, je sais ce que c’est que d’être éloignée de la culture. C’est pourquoi il est important pour moi que la structure dans laquelle je travaille ait vraiment une politique tarifaire adaptée et engagée. C’est non négociable. On dit souvent que l’on fait un métier passion, mais il faut s’en méfier. »

[…] Lire La suite dans La Scène n°101 – Eté 2021

Propos recueillis par Cyrille Planson

Légende photo : Lisa Dulin

Crédit photo : Julien Pebrel

Concerts test, pourquoi un tel retard ?

Infoscènes
Image
AccorHotels Arena

Face à une profession pourtant fortement mobilisée, plus de six mois ont été nécessaire pour organiser un seul concert test, à Paris. Une improbable débâcle politico-administrative alors qu’ailleurs en Europe, depuis l’été 2020, les expériences se multipliaient.

Longeant la fosse, Roselyne Bachelot lève le pouce aux premiers rangs des 5 000 spectateurs présents à l’AccorHotels Arena de Paris-Bercy ce samedi 29 mai. Olivier Véran fend même la foule en chemise, quand le parterre prend des airs de dancefloor. En tribune, pas d’Emmanuel Macron finalement, « pour des raisons d’agenda », mais des conseillers de l’Élysée et de Matignon. « La jubilation du public faisait plaisir à voir ! » écrira la ministre de la Culture après 45 minutes d’Étienne de Crécy et 1h45 d’Indochine. Le terme, dans une France tout à son déconfinement, d’une improbable débâcle politico- administrative de six mois qui a mis à terre les projets de Marseille (13), Saint-Étienne (42), Saint-Malo (35) et Montpellier (34). « Il fallait ainsi que le moment de l’expérimentation soit compatible avec l’intensité de circulation du virus et des variants », assume-t-on aujourd’hui rue de Valois. « Vous croyez qu’on l’aurait organisé en mars ? L’essentiel, c’est que ça a eu lieu et bien lieu, car pour l’instant, il n’y a pas de reprise des concerts debout », renchérit Malika Séguineau, directrice générale du Prodiss (Syndicat national du spectacle musical et de variété), co-porteur de l'événement parisien.

[…] Lire La suite dans La Scène n°101 – Eté 2021

Par Thibault Dumas

Légende photo : Le 29 mai, 5 000 personnes étaient réunies à l’AccorHotels Arena pour le concert d’Indochine.  

Crédit photo : D. R.

La classe pour se réinventer

Infoscènes
Image
Sonia Kéchichian

Des créations jeune public ont été revues pour la salle de classe. Si ces dispositifs sont un vrai plus pour aller au contact du public, ils ne doivent pas devenir un modèle unique d’adresse à la jeunesse.

Les classes étant restées ouvertes pendant la majeure partie de l’année scolaire, les artistes ont pu s’y rendre pour créer, faire de la médiation, et y jouer aussi. Certaines structures culturelles ont anticipé dès le début de la crise de Covid-19 les difficultés à faire venir le public scolaire dans leurs salles et ont proposé une saison jeune public entièrement en classe, comme à Carré-Colonnes, scène nationale de Saint-Médard-en-Jalles et Blanquefort (33). Sur les huit spectacles proposés, de la maternelle au lycée, certains ont été conçus pour être joués dans les classes, d’autres ont été adaptés par leur créateur. Le Théâtre d’Angoulême (16) a également réinventé sa saison avec des adaptations de spectacles pour la classe. « Dès la fin de la saison dernière, nous avons commencé à réfléchir, avec les artistes, à des formes alternatives dans les classes, pour le cas où nous ne pourrions pas rouvrir le théâtre, remarque Sonia Kéchichian, directrice de la scène nationale. Nous en avons parlé avec le chorégraphe Thomas Le Brun, dont nous présentions un spectacle jeune public à l’automne. Quand le deuxième confinement a été annoncé, son équipe était prête et elle a pu jouer dans les écoles, pour une classe à chaque fois. »

[…] Lire La suite dans La Scène n°101 – Eté 2021

Par Tiphaine Le Roy

Légende photo : Sonia Kéchichian, directrice du Théâtre d’Angoulême

Crédit photo : Loïc Déquier

Intermittence : des trous dans la raquette

Infoscènes
Image
Denis Gravouil

La prolongation de quatre mois de l’année blanche avec des mesures d’accompagnement ne pourra empêcher une baisse des revenus des artistes et techniciens du spectacle.

Missionné par les ministres du Travail et de la Culture, André Gauron, expert à la Cour des comptes, a rendu public fin avril 2021 son rapport diagnostic sur « l’année blanche » qui a bénéficié aux artistes et techniciens du spectacle. Il souligne qu’elle « a permis de limiter les effets de la crise sur les revenus des intermittents allocataires de l’assurance chômage en réduisant le nombre de sorties du régime d’indemnisation ». Au 31 décembre 2020, note la mission, « 37 % des 95 568 intermittents dont les droits auraient été réétudiés sans l’année blanche avant cette date n’avaient pas rassemblé les 507 heures nécessaires à leur réadmission ». Mais les situations sont très différentes selon les secteurs et les professions. Un mois avant le rapport Gauron, l’Unedic publiait une étude sur l’impact de la crise sanitaire sur l’emploi des intermittents du spectacle en 2020. L’activité dans le spectacle vivant avait baissé de 41% par rapport à l’année précédente. Les professions techniques de la lumière, de l’éclairage, du plateau et de la machinerie ont été les plus touchées, leur activité a été divisée par deux. 

[…] Lire La suite dans La Scène n°101 – Eté 2021

Par Nicolas Dambre

Légende photo : Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT-Spectacle

Crédit photo : Marie-Pierre Moinet