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Pas de convention d’après-direction pour Robert Swinston

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Beach Birds

« Nous, danseuses et danseurs au CNDC d’Angers, au sein de la compagnie et de l’école, avons appris récemment que le ministère ne soutiendrait pas financièrement le projet de Robert Swinston sur sa transition en association indépendante post- CCN. Nous souhaitons exprimer dans cette lettre notre consternation face à cette décision qui nous semble injuste vis-à-vis du bilan de ses 7 années de travail acharné que Robert Swinston a déployé en tant que directeur artistique du CNDC. » Le courrier, reçu par Michel Ayroles, président du conseil d’administration du Centre national de danse contemporaine d’Angers, et Laurent Vinauger, délégué à la danse au ministère de la Culture (DGCA), fait entendre une voix jusqu’ici méconnue.

Il a été signifié à Robert Swinston, directeur du CNDC, centre chorégraphique national, que la mesure d’accompagnement de sortie de direction, soit 150 000 euros par an sur trois ans, lui était refusée à cause du déficit de 150 000 € constaté en fin de mandat. C’est la réglementation de janvier 2018. Elle a déjà été appliquée à la sortie du mandat d’Emio Greco du Ballet de Marseille. Les danseurs argumentent : « Robert Swinston n’avait pas de structure au préalable en France. Ne pas le soutenir, c’est lui retirer l’opportunité de continuer à exercer son métier et transmettre son précieux savoir artistique. » La situation de Robert Swinston n’est pas comparable avec celle d’Emio Greco qui dispose d’une structure. C’est même le maintien de cette activité, tandis qu’il dirigeait le ballet de Marseille, qui posa problème. La sanction contre Robert Swinston paraît sévère après la crise Covid-19 et risque d’être perçue comme une volonté de resserrer le contrôle sur les directions de CCN.

Philippe Verrièle

En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°476

Légende photo : Beach Birds, de Robert Swinston

Crédit photo : D. R.
 

Crise sanitaire : rassemblement unitaire pour les festivals

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festival d’Ambronay

Promis par le président de la République le 6 mai, le fonds dédié aux festivals n’est pas prévu dans le nouveau budget rectificatif. La fédération France Festivals et douze organisations professionnelles écrivent au président et aux élus : « Les festivals ne sont toujours pas considérés et reconnus par l’État à la hauteur des enjeux qu’ils représentent dans le paysage culturel national, dans leurs missions de service public et d’intérêt général. Ils n’ont fait l’objet d’aucune politique spécifique d’accompagnement de la part du ministère de la Culture. » La lettre rappelle les espoirs soulevés par le rapport de Pierre Cohen, puis la mission confiée par Françoise Nyssen à Serge Kancel, « subitement mise en sommeil sans aucune explication ». La crise sanitaire a renforcé ce sentiment d’abandon de la part de l’État. France Festivals demande de réactiver la mission festivals et d’ouvrir « une large concertation au sujet de l’avenir des festivals ».

Cette lettre est assortie d’une demande de rendez-vous. Elle est signée par AJC JAZZ (Association Jazzé Croisé), la Fedelima (Fédération de lieux de musiques actuelles), la FFCF (Fédération des festivals de chanson francophone), France Festivals, Futurs composés (Réseau national de la création musicale), le REMA (Réseau européen de musique ancienne), le SCC (Syndicat des cirques et compagnies de création), le SMA (Syndicat des musiques actuelles), Themaa (Association nationale des théâtres de marionnettes et des arts associés), l’Ufisc (Union fédérale d’intervention des structures culturelles), l’USEP-SV (Union syndicale des entreprises du secteur public du spectacle vivant, comprenant les Forces musicales, Profedim, le Syndicat national des scènes publiques et le Syndeac), Zone franche (réseau des musiques du monde).

Yves Perennou

En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°475

Légende photo : Au festival d’Ambronay

Crédit photo : B. Pichène

Avignon : jes acteurs du Off en ordre dispersé

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Off avignon

Après l’annulation du Off d’Avignon, les théâtres regardent l’avenir avec inquiétude. Marie Broche, directrice de l’Espace Roseau Teinturiers, détaille : « Je suis à 1 000 euros près car nous sommes une structure familiale fragile avec un énorme crédit immobilier. Avant nos reports de crédits, nous estimions nos pertes à 200 000 euros. Sur 17 créneaux loués à des compagnies, 14 ont été reportés à 2021 aux mêmes conditions. » Ce théâtre permanent va multiplier les activités à l’année, comme des cours de théâtre ou de cirque. Installé de longue date, le Théâtre des Barriques déclare avoir une assise financière solide et être suivi par sa banque. Pour sa part, la Factory (théâtres de l’Oulle et salle Tomasi) a suspendu son projet de reprise d’un lieu. Stéphane Dupont, directeur des théâtres Carnot et l’Autre Carnot, est dans une situation financière compliquée : « J’ai acheté l’Autre Carnot l’an dernier après de nombreux travaux, avec un crédit d’un montant équivalent au loyer que j’y payais. J’ai 52 000 euros de frais fixes à l’année sur les trois salles hors salaires de trois régisseurs. Comme je propose aux compagnies essentiellement des coréalisations, cela m’a évité d’avoir trop d’acomptes à rembourser. » Certains lieux ont contraint des compagnies à réserver le même créneau pour l’année prochaine afin de garder leur acompte, tandis que d’autres augmenteraient les prix d’environ 20 %. Ce que démentent les lieux que nous avons sollicités.

Parce qu’ils n’étaient pas censés ouvrir durant le confinement, les théâtres sont exclus du Fonds d’urgence pour le spectacle vivant (privé). L’association Avignon Festival & Compagnies (AF&C) travaille depuis deux mois à la création d’un fonds avec la Direction générale de la création artistique du ministère de la Culture. « Le dispositif est prêt, il serait d’un montant d’un million d’euros mais nous attendons toujours le feu vert du ministre de la Culture », s’inquiète Pierre Beffeyte, président d’AF&C. Les procédures de sauvegarde ou de conciliation pour les structures en cessation de paiement ont été repoussées au 10 octobre, mais certaines sociétés lorgnent dès à présent sur les théâtres les plus fragiles. Quelques lieux de la cité des Papes proposeront une offre cet été. Les cinq théâtres permanents du collectif Scènes d’Avignon mettent sur pied un cycle de lectures en extérieur du 16 au 23 juillet. De son côté, Laurent Rochut, directeur de la Factory, indique : « Nous proposerons à 5 ou 6 compagnies de montrer leur travail durant 4 jours mi-juillet. Davantage pour éviter une ville morte cet été que pour générer des recettes. » Stéphane Dupont estime que les conditions actuelles ne sont pas réunies pour ouvrir, avec des hôtels vidés de leurs touristes. Matthieu Hornuss, directeur du Théâtre des Barriques, nuance : « Je ne suis pas partisan d’organiser quelque chose car cela coûtera cher en déplacements et hébergements pour les artistes. En revanche, cela peut être une opportunité pour des compagnies régionales. »

En somme, constate Pierre Lambert (Présence Pasteur), « chacun est maître chez lui. C’est un fait et une revendication. » Une revendication portée par la toute nouvelle Fédération des Théâtres d’Avignon, qui regroupe 57 lieux, présidée par Pierre Lambert, qui explique : « Nous nous estimons mal représentés par AF&C. Son président est souvent hostile aux théâtres et souhaite contrôler le Off. » La fédération entend soutenir les lieux tout en développant des stratégies communes. AF&C a mené une consultation qui a obtenu 863 réponses sur des pistes d’avenir du Off. Par ailleurs, des États généraux du Off ont été lancés, entre autres à l’initiative de l’association Ls Sentinelles. Restera à coordonner ces différentes actions.

Nicolas Dambre

En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°475

Crédit photo : Eric Deguin

Espace public : des programmateurs entre bricolage et espoir

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festival des Rias

En l’absence de festivals, les programmateurs d’artistes de l’espace public voient leurs habitudes bouleversées. Interrogés par La Lettre du Spectacle, ils expriment le souci de soutenir au mieux les compagnies et privilégient les reports pour permettre « que les spectacles soient vus », comme le formule Morgane Le Gallic, responsable du spectacle vivant à Pantin (93). à condition que les artistes soient disponibles et que les budgets suivent. Certains « temps forts » apparaissent à l’automne, sur le modèle de VivaCité, à Sotteville-lès-Rouen (76). Quelques événements ont été maintenus cet été et « remaniés », comme à Laval (53) ou à Notre-Dame-de-Monts (85) où le festival gardera les spectacles dans des parcs clos permettant une jauge. « Il y a une moins grande appréhension de la part des spectateurs à voir un spectacle en extérieur plutôt qu’en salle », observe Christian Lalos, directeur du Théâtre de Châtillon (92). La situation complique le repérage, poursuit-il : « les festivals des arts de la rue annulés constituent en effet des temps privilégiés pour découvrir des équipes et des projets ».

Ceux qui ont des programmations pluridisciplinaires et qui ne font que de la diffusion sont particulièrement affectés, confirme Bertrand Turquety, directeur de Fontenay en scènes (94). Souvent, la prochaine saison est déjà prête, « entre ce qui était déjà programmé et les dates de report », note Pauline Piganiol, responsable du service culture de la communauté de communes Cère & Rance En Châtaigneraie (15). Le problème se pose pour la saison suivante. Certains évoquent la possibilité de programmer des spectacles « en réserve », déjà repérés. Pour les créations, diverses pistes sont évoquées. Les temps forts proposés à l’automne serait l’occasion de découvrir des spectacles. Les programmateurs disent qu’ils seront attentifs aux sorties de résidence, comme David Michaud, DAC à Notre-Dame-de-Monts.

Les lieux « essaieront de recevoir un maximum de présentations professionnelles », en plus de « déplacements dans d’autres régions » plus nombreux, affirme Morgane Le Gallic. Les réseaux joueront un rôle important, en mutualisant l’attention : le Groupe des 20 Théâtres en Île-de-France en est un exemple. L’expertise des collaborateurs et les contacts interpersonnels sont également cités, notamment par Paulo Lemoigne, responsable service action culturelle à Laval (53). Certaines équipes artistiques prennent les devants et contactent les diffuseurs avec des « propositions réadaptées ». Peut-être la programmation sur dossier va-t-elle gagner un peu de terrain : programmer du spectacle vivant sans l’avoir vu vivre, en faisant confiance.

Mathieu Dochtermann

En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°475

Légende photo : Au festival des Rias, à Quimperlé, en 2016

Crédit photo : Franck Betermin

Comment communiquer sur la saison à venir ?

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Dominique Sarah

Mêmes si les conditions d’accueil se sont assouplies, l’incertitude prévaut sur la saison prochaine. Les lieux tentent de maintenir le lien, affinent leur communication et développent des capacités d’adaptation inattendues au sein de leurs équipes. 

La nécessité de reporter certains spectacles annulés et surtout les incertitudes planant sur une réouverture effective à l’automne ont contraint les salles à décider, en urgence, du bien-fondé d’éditer une plaquette de saison. Un tel objet étant très prisé des lieux (qui s’attellent en outre à sa rédaction dès janvier) comme des publics, le choix de le conserver ou non n’a pas été aisé à trancher. Afin de ne pas déstabiliser les spectateurs, Les Célestins, Théâtre de Lyon – dont la programmation, exceptionnellement très dense avec 43 spectacles, était bouclée à 90 % fin janvier – ont souhaité maintenir leur plaquette et la distribuer à la date habituelle, mi-mai. « Décaler sa sortie à septembre n’était pas envisageable, car plus on retarde le lancement de la saison, plus on se met en difficulté sur le plan économique », souligne Céline Chauvin, responsable de la communication et des relations extérieures aux Célestins. Le premier spectacle devant être présenté le 22 septembre, le théâtre a prévu, en cas de reconfinement, d’informer les publics par mail voire SMS, mais n’envisage pas de recourir à des flyers.

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Par Marie-Agnès Joubert

Légende photo : Dominique Sarah, directrice du Gallia Théâtre, à Saintes

Crédit photo : D. R.

Villes et métropoles : se projeter dans l’après

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Hélène Amblès

Fonds d’urgence, aies exceptionnelles : les villes se sont vite mobilisées, coordonnant leurs efforts avec les autres collectivités. À l’heure d’envisager l’avenir, certains directeurs des affaires culturelles imaginent que le contexte pourrait induire une forte évolution des pratiques professionnelles et des rapports des acteurs entre eux. 

Hélène Amblès est directrice générale adjointe de la culture et du patrimoine de la Ville de Poitiers et de Grand Poitiers Communauté Urbaine (86). Également présidente de l’Association des directeurs des Affaires culturelles des grandes villes et des agglomérations de France. Au terme du confinement, elle a l’impression d’avoir essuyé une vraie tempête. Avec, entre autres boussoles, le groupe What’s app de son association « pour échanger en temps réel nos expériences et le peu d’informations que nous avions ». S’exprimant comme ses collègues à titre personnel, la DAC de Rennes (35), Ville et Métropole, Rachel Fourmentin, concède que « s’il faut bien sûr se montrer inventifs, il faut aussi reconnaître que ce que nous affrontons est vertigineux ». Se félicitant de la réactivité de la réponse des collectivités territoriales, pilotant fonds d’urgence et enquêtes alors que l’état demeurait muet en centrale, elle pose trois sujets prioritaires dans sa réflexion du moment : « le soutien aux acteurs culturels qui souffrent le plus (par l’aide à l’activité et la production), aux populations les plus fragiles (en densifiant l’offre à leur adresse), sans oublier les enjeux sociétaux qu’il faut relever, au premier rang desquels la crise climatique et les solutions qu’elle nous enjoint de trouver. » 

[…] Lire La suite dans La Scène n°97 – Eté 2020

Par Cyrille Planson

Légende photo : Hélène Amblès, directrice générale adjointe de la culture et du patrimoine de la Ville de Poitiers et de Grand Poitiers Communauté Urbaine

Crédit photo : D. R.

Programmation : entre équilibre et solidarités

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Céline Bréant

Sans spectacle à voir pendant plusieurs mois, les programmateurs ont dû s’organiser différemment pour imaginer leurs saisons futures. Avec plus d’échanges, de réseau et peut-être d’écoute auprès des artistes de leur territoire. Des habitudes nouvelles que certains aimeraient conserver à l’avenir. 

Les reports possibles ont été réalisés, les annulations négociées. Quelques semaines plus tard, des incertitudes fortes demeurent sur la situation sanitaire du pays en septembre. Les saisons seront exceptionnelles, avec un nombre record de projets « recasés » dans des plannings déjà bien chargés. La plupart des lieux ont décalé la sortie de leur plaquette de saison, souvent transformée en support trimestriel. Cette urgence-ci – le rattrapage d’une saison tronquée – sera encore d’actualité mais, tous en conviennent, l’impact de l’annulation des fins de saison et des festivals se fera ressentir sur plusieurs années.

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Par Cyrille Planson

Légende photo : Céline Bréant, directrice du Gymnase, CDCN de Roubaix

Crédit photo : Julien Pebrel

Comment les artistes ont surmonté le confinement

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Keren Ann

En s’assurant de la survie économique de leurs projets, en se plongeant dans une création future ou en maintenant le lien à distance avec les publics, les artistes ont fait preuve réactivité dans un contexte qui, pourtant, accroissait encore leur précarité.

Passé le choc de l’annonce de la fermeture des établissements culturels, les artistes n’ont pas eu le temps de se laisser aller dans une posture d’abattement. Malgré l’incertitude des mois à venir, ceux qui ont une création ont dû déployer toute leur énergie pour continuer à imaginer leur projet à distance avec leurs équipes. La charge administrative et l’impossibilité d’accéder à des lieux de création ont aussi, pour beaucoup d’entre eux, limité leur capacité à s’investir artistiquement. Metteuse en scène de la compagnie jeune public La Boîte à Sel, Céline Garnavault avoue n’avoir eu ni le temps, ni les espaces possibles pour créer. « Je n’ai pas pu pas faire mon travail artistique car nous, artistes, nous n’avons pas eu accès à nos maisons, les théâtres, à nos outils, nos matériaux de travail, a-t-elle regretté. Je n’avais qu’une envie : reprendre cela mais pour le moment, quand on a la double casquette d’être artiste et de porter le projet d’une compagnie, nous sommes dans le très concret de l’activité de la structure. » 

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Par Tiphaine Le Roy (avec Cyrille Planson)

Légende photo : Keren Ann, autrice-compositrice

Crédit photo : Ann Amit Isareli

Créations et Avignon : la double peine

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Catherine Hargreaves

Pour les pièces qui devaient être créées au printemps, puis vues à Avignon, le coup est rude. Les artistes évitent de céder à, la panique mais craignent que certains de ces projets ne voient jamais le jour ou ne manquent d’une visibilité indispensable à leur développement. 

Quand la séance scolaire prévue le 6 mars à Marseille (13) est annulée par un collège qui applique déjà des mesures sanitaires fortes, Émilie Flacher, perçoit, onze jours avant le confinement, que le printemps sera chamboulé. Une quarantaine de dates s’envoleront ensuite entre mars et juin, plusieurs aussi pour Catherine Hargreaves ainsi qu’une résidence prévue en Angleterre via l’Institut français ; Emmanuel Daumas n’ira pas à Angers (49), ni à Blagnac (31) ou Béziers (34) pour poursuivre la série de Bug, fauché au deuxième soir de sa création à Lyon (69). Avignon est également rayé de leur programme. Les deux metteuses en scène devaient y aller pour la première fois avec leurs pièces respectives : les remarquables Buffles (pièce de marionnettes... masquées !) et le solo Moi, Malvolio.

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Par Nadja Pobel

Légende photo : Catherine Hargreaves, metteuse en scène (Compagnie des 7 sœurs)

Crédit photo : Claudius Pan

Sociétés civiles : pourquoi le pire est attendu en 2021

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societes civiles

Le décalage entre la perception des droits et la rémunération induit un report de plusieurs mois de l’impact de la crise sanitaire sur les revenus des artistes et des auteurs. Elle n’en sera pas moins rude. Autre conséquence : les programmes d’action culturelle seront réduits dans de fortes proportions.

Tous sont à la barre et tentent de maintenir à flot un navire qui tangue sérieusement. La crise de Covid-19 a très largement réduit les sommes perçues par les sociétés civiles au cours du printemps 2020. En conséquence, les rémunérations versées aux ayants droit sont annoncées en nette baisse sur les mois à venir et l’action culturelle ne retrouvera pas avant longtemps ses niveaux d’intervention d’avant la crise. La SACD a élaboré un nouveau budget prévisionnel pour 2020. Pour Pascal Rogard, son directeur général, celui-ci passerait « de 220 M€ à 170 M€. Les pertes sont plus conséquentes pour le spectacle vivant (-40 M€), que pour l’audiovisuel (-10 M€) bien sûr. En tout cas, il y aura 50 M€ de moins collectés pour les auteurs. Pour la copie  privée, nous estimons les pertes à -20, -25 % ». L’annulation de très nombreuses représentations depuis mars, et celle catastrophique d’Avignon In et Off, sont la cause de ces pertes historiques pour la société fondée par Beaumarchais.

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Par Cyrille Planson

Légende photo : Pascal Rogard, directeur général de la SACD, Bruno Boutleux, directeur général de l’Adami et Guillaume Damerval, gérant de la Spedidam.

Crédits photos : Julien Pebrel