VHSS : les écoles supérieures en question

    Léon Roiné-Rivière

    Face aux élèves accusés d’agression sexuelle, les directions des écoles d’art dramatique en plein désarroi.

    Quatre affaires d’agressions sexuelles au moins cette année impliquant des élèves ont placé les directions des écoles supérieures d’art dramatique concernées dans la tourmente. Malgré les formations obligatoires, malgré les bonnes volontés, elles sont vite désemparées face au réel, brutal et complexe, des situations. Par maladresse, par ignorance, ou à cause d’une législation opaque et inadaptée, l’application des protocoles peut ajouter de la violence ressentie à la violence des faits. Et pour une partie des élèves, c’est insupportable. « Nous avons vécu l’enfer jusqu’en juin. » En novembre dernier, la dénonciation d’une agression sexuelle, au cours d’une soirée privée, d’un étudiant sur une camarade de promotion de l’école du Théâtre national de Bretagne (TNB) entraîne un maelström émotionnel. « Nous étions à la fois dans la peur et dans la colère », décrivent une partie d’entre eux, qui dénoncent une « gestion calamiteuse » de la direction. Celle-ci assure pourtant que « bien que cette situation se soit produite hors de la responsabilité de l’école, dès le signalement, l’équipe de direction a activé son protocole interne et a mis en place un ensemble d’actions visant à recueillir la parole des personnes concernées, garantir un accompagnement psychologique et juridique de celles-ci, et préserver la continuité pédagogique du groupe dans un climat de respect et de sécurité ».

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    Par Bruno Walter

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    Légende photo : Léon Roiné-Rivière, coprésident de l’Affut

    Crédit photo : D. R.