Les spectateurs les plus âgés constituent un public nombreux, mais avec des habitudes et des contraintes que les établissements doivent prendre en compte.
C’est un public fidèle, qui a souvent du temps, de l’argent… et des exigences. Dans leur volonté de diversifier et de rajeunir leurs spectateurs, certaines salles de spectacle peuvent délaisser ce public, souvent considéré comme acquis et peu pris en compte par les politiques culturelles. En matière de gestion de la relation client (CRM), ils sont difficiles à identifier, faute de date de naissance renseignée lors des achats ou faute de tarif spécifique. L’Opéra de Toulon pratique un tarif pour les moins de 30 ans, mais pas pour les seniors. « Mais on les voit parmi nos publics. Ce sont des fidèles, nous essayons donc de les chouchouter », explique Valérie Caranta, directrice de la communication et des publics.
Isabelle-Anne Person, directrice des publics au Théâtre des Champs- Élysées, expose : « La moyenne d’âge est de 63 ans, ce qui n’est pas si élevé, mais les personnes de plus de 70 ans sont surreprésentées dans notre établissement par rapport au reste de la population. Ce public apprécie d’être connu et reconnu. Ce n’est pas un spectateur lambda, il veut se sentir comme à la maison. Je demande au personnel d’accueil et de contrôle d’être très attentif. Certains les connaissent et discutent avec eux. » C’est pourquoi l’établissement ne fait pas appel à des prestataires extérieurs, les personnels sont permanents et connaissent parfaitement le lieu, son public et la programmation.
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Par Nicolas Ambre
Légende photo : Dominique Bluzet, directeur du Grand Théâtre de Provence, face aux seniors et leurs accompagnants
Crédit photo : D. R.