Optimiser les préventes de billets

    Pierre-Henri Deballon

    Différentes stratégies sont envisageables pour susciter l’engouement des futurs spectateurs et s’assurer ainsi des revenus bien avant la tenue d’un événement.  

    Compte tenu des difficultés de trésorerie engendrées par la crise sanitaire, la prévente de billets représente aujourd’hui un enjeu crucial pour les festivals. Si l’on ajoute à cela, souligne le PDG de Weezevent, Pierre-Henri Deballon, que « le deuxième pic d’achats, juste avant l’événement, correspond au même volume qu’à l’ouverture des ventes », on comprend encore mieux la nécessité de bien préparer le lancement de son offre.

    Une fois la date des préventes fixée (quatre à six ou neuf mois en amont, pour la première salve), se pose certes la question de la réduction tarifaire que l’on consentira aux acheteurs, mais plus encore de la cible visée. Ici doit s’opérer une distinction entre les publics « captifs » (les afficionados, aisément repérables grâce aux données collectées lors des précédentes éditions) et les « non-captifs », qui n’ont pas forcément prévu d’assister à la manifestation. Considérant qu’il n’est peut-être pas judicieux de proposer un tarif attractif à des spectateurs dont la présence est quasi assurée, Pierre-Henri Deballon préconise d’effectuer une vente spécifique à leur intention (afin de les récompenser), mais en quantité limitée. On pourra les inviter à se préinscrire et en profiter, en fonction du taux de réponses, pour jauger l’appétence à l’événement et définir ainsi le bon nombre de billets à mettre en préventes. Choyer ses fans (en organisant aussi des jeux-concours, par exemple) produit un autre effet bénéfique : les transformer en ambassadeurs auprès de leurs amis ou sur les réseaux sociaux. 

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    Par Marie-Agnès Joubert

    Légende photo : Pierre-Henri Deballon, PDG de Weezevent

    Crédit photo : D. R.