Les exclusivités plombent le bilan carbone

    Maxime Noly

    Certaines clauses d’exclusivité obligent le public à davantage se déplacer. Mais ce sujet ne semble pas encore pris en compte.

    Les festivals se préoccupent de plus en plus de leur empreinte carbone. La principale source d’émission de gaz à effet de serre a été documentée comme provenant des déplacements des publics (souvent en véhicules individuels). Si certaines têtes d’affiches, comme Massive Attack ou Coldplay, ont fait part de leur souhait de limiter l’impact environnemental de leurs tournées, leur responsabilité est sans commune mesure avec celle du transport des festivaliers. Sauf dans le cas d’une exclusivité dans le temps et dans l’espace, négociée entre un artiste et un festival, qui provoquera le déplacement des fans de très loin. Rudy Guilhem-Ducléon, chargé d’accompagnement au Collectif des festivals et auditeur bilan carbone, rappelait lors des premières rencontres Écologie et musiques actuelles, mi-avril à Paris : « 80 % de l’empreinte carbone d’un festival provient des mobilités, ¾ de celles du public et ¼ de la mobilité des artistes. Ces derniers représentent donc un levier très important. »

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    Par Nicolas Dambre

    Légende photo : Maxime Noly, directeur du festival Woodstower

    Crédit photo : D. R.