Quel été pour les arts de la rue ?

    Pierre Duforeau

    Espaces de jeu délimités, jauges restreintes et contrôlées, déambulations interdites… Les festivals devront composer avec des contraintes qui vont à l’encontre de l’essence des arts de la rue.

    Après l’annulation de tous les festivals l’an passé, le secteur des arts de la rue n’entend pas revivre une telle désillusion ; d’autant que l’attente est forte du côté des organisateurs comme des compagnies. Si le maintien des manifestations s’avère donc impératif, l’adaptabilité constitue le second maître-mot d’un été 2021 placé sous le signe des contraintes sanitaires. Pour permettre la diffusion d’un même nombre de productions (quelque 150 équipes artistiques accueillies du 21 au 25 juillet 2021) que lors de l’édition 2019, Chalon dans la rue a dû se plier à plusieurs exigences : installer des enceintes ou « quartiers de jeu », imposer des jauges de public assis avec un contrôle d’accès et mettre en place une billetterie pour les 900 représentations. Un tel dispositif comporte deux conséquences. Financière tout d’abord. « Il nous en coûtera environ 350 000 €, somme que nous ne possédons pas. Et nous ignorons qui de la Ville, de la Région ou du ministère de la Culture la supportera », indiquait fin avril le directeur artistique du festival, Pierre Duforeau.

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    Par Marie-Agnès Joubert

    Légende photo : Pierre Duforeau, directeur artistique de Chalon dans la rue 

    Crédit photo : Michel Wiart