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Jeunesse, l’invitation à programmer

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Alexandra Tobelaim

De plus en plus nombreux, les comités de programmation de jeunes sont une expérience riche malgré un important investissement humain.

L’arrivée concomitante, début 2020, d’Alexandra Tobelaim au Nest, centre dramatique national (CDN) de Thionville (Moselle), et de Sonia Kéchichian au Théâtre d’Angoulême (Charente), scène nationale, a incité les deux nouvelles directrices à développer conjointement un projet de comité de programmation jeunesse. Cette initiative est née d’un désir transmis par l’autrice et metteuse en scène Estelle Savasta, associée au Nest, qui avait pu côtoyer un dispositif de ce type à Am Stram Gram, théâtre pour la jeunesse à Genève (Suisse). L’idée du projet est autant de déplacer un regard de programmateur ou de programmatrice, que de permettre à des jeunes de découvrir le théâtre sous un autre œil. « Nous sommes des adultes qui pensons des projets pour la jeunesse. Mettre en place un comité de programmation, c’est se poser la question : “comment, politiquement, donnons-nous les rênes à la jeunesse ?” Et observer là où nos regards et nos choix divergent, et là où ils convergent », estime Alexandra Tobelaim. À Thionville comme à Angoulême, un auteur ou une autrice associé participe également au projet. Avec les directrices, ils présélectionnent des projets qui leur paraissent pertinents. 

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Par Tiphaine Le Roy

Légende photo : Alexandra Tobelaim, directrice du Nest, CDN de Thionville

Crédit photo : Julio Pelaez

Changer de réseau : comment s’y prendre

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David Gauchard et Martin Palisse

À la croisée de plusieurs esthétiques ou dans un changement de genre artistique, de nombreux artistes prennent des chemins de traverse.

Producteurs et diffuseurs peuvent être frileux devant un ou une artiste lui présentant un projet en rupture avec son répertoire habituel. Si cela peut s’entendre, notamment dans un contexte budgétaire très contraint, pour les artistes, boucler une production et monter une tournée dans un réseau qui n’est pas le sien peut s’avérer complexe. Pourtant, cela répond bien souvent à une nécessité artistique, comme pour la metteuse en scène Marie Levavasseur. Très identifiée dans le réseau jeune public, elle a créé en début d’année L’Affolement des biches, porté par une nouvelle compagnie, la compagnie Les Oyates. « Ce changement pour une adresse au tout public s’est presque imposé à moi, par ma double casquette d’autrice et metteuse en scène. J’avais envie de déployer une écriture plus vaste, pour de plus nombreux personnages. Je voulais aussi proposer un temps de représentation plus long. Je n’ai jamais eu de frustration de metteuse en scène dans l’adresse au jeune public. Mais en tant qu’autrice, dans la manière de développer et de nourrir mon écriture, je souhaitais me donner une plus grande liberté. » 

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Par Tiphaine Le Roy

Légende photo : David Gauchard, metteur en scène (à gauche), avec le jongleur Martin Palisse

Crédit photo : Christophe Raynauld de Lage

Faut-il augmenter le prix des places ?

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Anne Tanguy

Entre modifier les tarifs au risque de se couper d’une partie du public et réaliser des économies qui pourraient fragiliser l’écosystème du spectacle vivant, les lieux sont confrontés à un véritable dilemme.

En raison de la crise énergétique et de la reprise de l’inflation, les établissements culturels font aujourd’hui face à une hausse de leurs coûts de fonctionnement sans précédent. Afin de pouvoir maintenir les budgets à l’équilibre, l’éventualité d’un changement de politique tarifaire s’est imposée à eux, et ce, alors que la fréquentation ne semblait pas encore revenue, pour l’ensemble des salles, à la normale. C’est précisément ce contexte post-covid qui a convaincu le Théâtre d’Auxerre de ne pas toucher cet hiver au prix du billet. « Il fallait que nous puissions séduire de nouveaux spectateurs, et surtout ne pas décourager les plus hésitants », affirme son directeur, Pierre Kechkéguian. Dans cette même optique de faire revenir le public, mais aussi de privilégier l’accessibilité plutôt qu’un système qui, dixit sa directrice, Anne Tanguy, « veut que plus on achète de places, moins on les paye cher », Les 2 Scènes, scène nationale de Besançon, ont baissé les tarifs au sortir de la crise sanitaire (fourchette de 20 euros à 9 euros au lieu de 34 euros à 12 euros). 

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Par Marie-Agnès Joubert

Légende photo : Anne Tanguy, directrice des 2 Scènes, scène nationale de Besançon

Crédit photo : Bruno Le Hir de Fallois

Mécénat : où en est-on ?

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Théâtre de l’Archevêché

En dépit de trois années de crise (sanitaire, économique...), le mécénat ne semble pas en perte de vitesse. À condition de s’y investir avec une stratégie bien définie.

Yann Queinnec est formel : le mécénat culturel se porte bien. Et il en veut pour preuve les éléments fournis tous les deux ans par le baromètre mis en place par l’Admical, association pour le développement du mécénat industriel et commercial), dont il est le délégué général. La dernière mouture date de 2022. Bien que la crise sanitaire ait été sans précédent, et ses impacts considérables, les entreprises mécènes s’y montrent optimistes pour les deux années à venir : « 19 % considèrent que leur budget va augmenter, soit une progression de 9 points par rapport à 2020 », se félicite Yann Queinnec. La moitié d’entre elles estime même que la crise sanitaire leur a offert « l’opportunité de redéfinir leurs axes d’intervention ou d’amplifier leurs actions ». La culture y est confortée. Elle occupe la première position, devant le mécénat en direction de l’éducation et du champ social, et bien que les entreprises aient réorienté une partie de leurs soutiens sur la responsabilité sociale et environnementale (RSE). 

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Par Cyrille Planson

Légende photo : Au Théâtre de l’Archevêché, lors du Festival d’Aix-en-Provence, en 2022. 

Crédit photo : Vincent Beaume

Avignon : le renouveau des festivals

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Tiago Rodrigues

Cette année est celle du changement à Avignon. Les festivals « In » et « Off » s’engagent sur de nouvelles voies, impulsées par leurs directions et présidences respectives.

Un mois après l’ouverture de la billetterie du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues, directeur de l’événement depuis le mois de septembre, se réjouissait des bons chiffres relevant de la vente des billets. Sans être forcément risquée, vu l’engouement chaque année pour les spectacles du « In », l’ouverture du site de réservation début avril était nouvelle, avec deux mois d’avance par rapport au planning des éditions précédentes. « Les ventes avancent très bien. Dans un contexte économique tendu, il est important de permettre aux gens d’organiser leurs déplacements plus tôt », souligne Tiago Rodrigues. Cette année, le Festival d’Avignon met en vente 12 000 places supplémentaires par rapport à l’an dernier. Une hausse possible grâce à la réouverture de la Carrière de Boulbon, qui accueille Philippe Quesne pour son Jardin des délices

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Par Tiphaine Le Roy

Légende photo : Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon 

Crédit photo : Christophe Raynaud de Lage

Coutances : aux Jazz Export Days, la scène française en opération séduction

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Ishkero

La 42e édition du festival Jazz sous les pommiers, à Coutances (Manche), a accueilli les « Jazz Export Days », du 15 au 17 mai. Trente programmateurs étrangers ont suivi une programmation spécifique d’artistes français. Ils provenaient, outre des pays européens, d’Argentine, Australie, Brésil, Canada, Corée du Sud, Équateur, États-Unis, Indonésie, Japon, mexique, Singapour. Seul le continent africain n’était pas représenté. Cette opération était montée avec le Centre national de la Musique. Une délégation du CNM était présente avec notamment la venue de Jean-Philippe Thiellay (président), Anne-Sophie Bach (directrice du développement, de la communication et des partenariats), Louis Hallonet (directeur adjoint en charge du soutien aux projets artistiques et de l’international), Lizon Lavaud (cheffe de projet jazz) et Benjamin Demelemester (chef de projet international) et Virginie Ritt (responsable des aides développement international en jazz et musiques classiques). 8 showcases Un appel à candidatures avait été ouvert jusqu’à fin octobre afin de sélectionner les huit projets musicaux retenus pour présenter un showcase d’une trentaine de minutes. Une centaine de candidatures avaient été reçues. Les artistes ont été sélectionnés par les membres de la commission d’aide aux projets de développement international jazz du CNM puis par un jury composé de professionnels internationaux.

Étaient ainsi programmés, Arnaud Dolmen Quartet (Jazz Musiques Productions/Gaya Music Production), Camille Bertault (Acces Concert/Vita Production), Eve Risser Red Desert Orchestra (compagnie ReVeR), Laurent Bardainne & Tigre d’eau douce (DuNose Productions/ Heavenly Sweetness), Nout (Gigantonium), Théo Girard Trio (Discobole), Ishkero (GiantSteps/ Kyudo Records) et Rouge (Anteprima Productions). La première édition des Jazz Export Days devait avoir lieu en mai 2020. Tout comme le festival, elle a été annulée en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Les showcases des groupes qui avaient été sélectionnés ont pu se tenir en août 2021 (40e édition du festival déplacée en août toujours à cause du Covid-19), mais les professionnels n’avaient pas pu se déplacer cette année-là pour des raisons sanitaires. Le CNM avait alors décidé de filmer les groupes et de réaliser des montages vidéos, qui avaient été transmis aux professionnels internationaux.

Cette édition 2023 était donc la première en « présentiel ». Avant leur arrivée au festival, les programmateurs étrangers ont profité d’une visite touristique à l’incontournable Mont-Saint- Michel, situé non loin de Coutances. « La liste des délégués était très intéressante par rapport à ce que je vois habituellement. Je programme du jazz français depuis de nombreuses années. Ce type d’événement me permet de découvrir de nouveaux artistes, de garder les yeux et les oreilles sur ceux que je connais déjà et de suivre leur évolution », observe Oyvind Larsen, directeur de l’Oslo Jazz Festival (Norvège). « Le Magic Mirrors était très bien adapté pour les showcases. Nous avons tous vu de très belles surprises. Je pense que la plupart des programmeurs ont quitté l'événement pleins d’inspiration », souligne Frank Bolder, directeur du North Sea Jazz Festival (Pays-Bas). Filière jazz et international L’accueil de professionnels étrangers n‘est pas une nouveauté à Jazz sous les Pommiers. Par le passé avec le Bureau Export, avec l’Institut français, par des partenariats avec certains festivals, grâce aux prises en charge du réseau AJC, Coutances a toujours accueilli des programmateurs étrangers. Le nouveau dispositif est de bon augure pour le milieu du jazz, champ musical qui défend sa place au sein du Centre national de la musique.

Pour l’établissement public, cette association avec Jazz sous les pommiers visait à « mettre en lumière la vitalité et la diversité de la scène jazz française à destination de l’international.» De son côté, le festival Jazz sous les pommiers entend continuer à « jouer son rôle dans le développement de la filière jazz ». Selon Denis Le Bas, son directeur, il s’agit aussi d’offrir « un réel éclairage sur le jazz français qui mérite, par sa qualité, son inventivité, sa diversité, de tourner davantage à l’étranger et qui n’a rien à envier au jazz britannique, qui fut beaucoup sous les projecteurs ces dernières années ». Le principe d’une reconduction de l’opération est acquis, mais la fréquence n’est pas encore encore fixée (sans doute tous les deux ans). Dans quelques mois, au moment du bilan des suites concrètes générées par les contacts pris à Coutances, Jazz sous les pommiers et le CNM sauront si leur mission de mise en connexion a été concluante.

Nicolas Marc

En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°539

Légende photo : Ishkero, le 16 mai à Jazz sous le pommiers

Crédit photo : Maxim François

In et Off s’accordent : « Deux festivals, un seul public »

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Laurent Domingos et Harold David

Les années passent et rien ne se ressemble. Après un long face-à-face, parfois stérile, et à la faveur de nouvelles équipes de part et d’autre, In et Off semblent avoir trouvé un chemin commun autour du public et du territoire. La présence de Tiago Rodrigues (directeur) et Pierre Gendronneau (directeur délégué du festival d’Avignon) à la conférence de presse de présentation du Off (22/05) est un signe qui ne trompe pas. « C’est historique. Je pense que ce n’est jamais arrivé », a d’ailleurs salué Laurent Domingos, coprésident d’Avignon Festival & Compagnies (AF&C). « Il faut mettre fin à une rivalité imbécile », a complété son coprésident, Harold David. De fait, les nouveaux acteurs de ces deux festivals sont d’accord : « Il y a des premiers pas de coopération, d’une pensée collective qui permet de travailler au bénéfice du public et de la création artistique, parce que ça, ce sont des valeurs qu’on partage, a confirmé Tiago Rodrigues. On a un combat à mener ensemble et ça doit nous rejoindre. »

Pour Laurent Domingos, cette « belle rencontre avec Tiago Rodrigues et Pierre Gendronneau, permet de dire que la scission historique Off-In est définitivement et clairement terminée ». Les quatre acteurs travaillent désormais sur des axes de collaboration, dont le principal est fort : « La porosité du public ». Et en partenariat avec Avignon Tourisme. « Deux festivals, un seul public, sur un même territoire », avec des projets communs sur l’écoresponsabilité et notamment le développement des transports en commun, pour désengorger la cité. Et, complète Harold David, un travail s’esquisse aussi sur « la relation des festivals au territoire toute l’année, avec le développement d’un programme de résidence et de création ».

Jérôme Vallette

En partenariat avec La Lettre du spectacle n°539

Légende photo : Laurent Domingos et Harold David

Crédit photo : Jérémie Jung

CDN d’Angers : Marcial Di Fonzo Bo prend la direction du Quai

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Favori de la présélection par son expérience, Marcial di Fonzo Bo est nommé à la direction du Quai, centre dramatique national Angers Pays de la Loire.

Favori de la présélection par son expérience, Marcial di Fonzo Bo est nommé à la direction du Quai, centre dramatique national Angers Pays de la Loire. Né à Buenos Aires en 1968, ce franco-argentin s’est installé à Paris en 1987, a suivi les cours du Théâtre national de Bretagne (première promotion 1994), a joué sous la direction de Claude Régy, Matthias Langhoff, Luc Bondy et Olivier Py... À partir des années 2000, il investit la mise en scène. En décembre 2014, il avait été nommé à la direction de la Comédie de Caen, CDN, avec Élise Vigier comme artiste associée au projet de direction. Il succédait à Jean Lambert-wild.

L’expérience compte pour diriger le Quai, lieu vaste et complexe sur le plan administratif. Cet établissement public de coopération culturelle ouvert en 2007 a vu passer à sa direction Christopher Crimes (parti sur un désaccord en 2009), Christian Mousseau-Fernandez (non reconduit par la Ville en 2014), Frédéric Bélier-Garcia de 2015 à fin 2019 (il dirigeait déjà depuis 2007 le CDN Nouveau Théâtre d’Angers, désormais intégré au Quai). Thomas Jolly, nommé en 2020, l’a quitté prématurément fin 2022, après avoir été nommé directeur artistique des cérémonies pour les JO 2024. Son mandat, marqué par la période Covid et la volonté de multiplier les projets, a été trop court pour lui permettre de s’acclimater au cadre institutionnel où une fatigue sociale se combinait avec des inquiétudes budgétaires. Sylvain Maurice, ancien directeur du CDN de Sartrouville, avait été chargé d’assurer l’intérim. Avec un budget de 7,4 millions d’euros, le Quai est soutenu principalement par la ville (4,2 millions d’euros) et la DRAC (1,4 millions d’euros), la Région (198 000 euros) et le Département (15 000 euros).

Yves Perennou

En partenariat avec La Lettre du spectacle n°539

Légende photo : Marcial di Fonzo Bo

Crédit photo : Julien Pebrel

Opéra sur écrans augmente sa portée

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L’élixir d’amour

« Les comédies musicales ne font rien d’autre que s’inspirer de l’opéra, les opéras baroques mettent en scène des super héros similaires à ceux de Marvel », observe Alain Surrans, directeur général d’Angers Nantes Opéra, qui poursuit un travail de démocratisation avec l’opération Opéras sur écrans. L’édition 2023 verra le 15 juin une retransmission en direct du Théâtre Graslin de Nantes de L’Élixir d’amour, de Gaetano Donizetti, sur des écrans géants au sein de la ville émettrice mais aussi à Rennes, Angers et dans plus de 50 communes de Bretagne et des Pays de la Loire. Un bassin de population de 7 millions de personnes est visé.

Une retransmission assurée grâce aux moyens techniques de France 3 Pays de la Loire, qui le diffusera sur le Web en direct (et en différé sur son antenne), une pléiade de télévisions locales (Télénantes, Le Mans Télévision, TV Vendée, TV Tours Val de Loire et les différentes chaînes bretonnes) le relaieront en parallèle. « Une telle collaboration entre France 3 et des télévisions locales est rare, observe Alain Surrans. Mais une convergence forte est nécessaire pour financer la réalisation audiovisuelle. » Elle nécessite, avec les installations des grands écrans, un budget de 80 000 à 100 000 euros et ne serait pas soutenue par le CNC si les télés locales ne se rassemblaient pas dans le processus. La subvention de 15 000 euros en provenance de la Région Pays de la Loire a eu aussi valeur de déclic, de levier. 

Nicolas Mollé

En partenariat avec La Lettre du spectacle n°538

Légende photo : L’élixir d’amour a été mis en scène par David Lescot.

Crédit photo : Laurent Guizard

Grand Paris : L’Atlas des lieux culturels pointe un essor alternatif

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Atlas

Alors que la Société du Grand Paris vient d’accorder des marchés pour la construction de la ligne 17, l’Atlas des lieux culturels permet une analyse fine des implantations culturelles métropolitaines. Il a été réalisé conjointement avec la Métropole, en lien avec l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) et la DRAC d’Île-de-France. 200 kilomètres de lignes seront construits d’ici 2030. Les quartiers de gare comptent 656 lieux culturels (270 en 2015), 809 sont au niveau métropolitain dédiés au spectacle vivant (445 salles de spectacle, 364 théâtres),1 543 s’avèrent des lieux de production et de pratiques artistiques. Car « de nouvelles catégories de lieux ont été ajoutées : lieux hybrides, lieux de pratiques amateurs, lieux de productions, note la Société du Grand Paris.

En 2015, ces lieux étaient minoritaires, ils ont depuis fortement émergé à une échelle large (139 dans la métropole), moins dans Paris intramuros (47) du fait du coût du foncier. La culture pèse ici 273 000 emplois. Sont distingués des établissements publics territoriaux type Plaine Commune ou Vallée Sud - Grand Paris, à qui sont confiés la gestion de nombreux théâtres. La capitale, où plus d’un théâtre sur cinq est privé, concentre près des 2/3 des lieux de spectacles (un peu plus de 500), soit 24 lieux pour 100 000 habitants. Quand le territoire d’Est Ensemble (Seine-Saint-Denis) offre environ 12 salles de spectacle pour 100 000 habitants, pour 10 fois moins de lieux (51).

L’aménagement en banlieue reste marqué par l’histoire des politiques culturelles d’après-guerre et par les objectifs de démocratisation culturelle, via les CDN La Commune à Aubervilliers (93), le Théâtre de Gennevilliers ou Nanterre-Amandiers (Hauts-de-Seine) ainsi que des scènes nationales type MC93 à Bobigny (Seine-Saint-Denis), Les Gémeaux à Sceaux (Hauts-de-Seine), la Maison des arts de Créteil (Val-de-Marne), des scènes conventionnées d’intérêt national. Le territoire d’Est Ensemble (Seine-Saint-Denis) se distingue par les concerts à l’ouest de Bagnolet et Montreuil, avec la SMAC le Triton ou d’autres petites salles. Ce territoire étendu du Grand Paris compte 491 festivals par an dont 296 à Paris même.

Nicolas Mollé

En partenariat avec La Lettre du spectacle n°538

Source : Apur, ministère de la Culture, 2022