Trans Musicales : développer l’emploi en festivals

    Trans Musicales

    Les festivals mobilisent souvent des bénévoles, avant parfois de créer des postes de salariés permanents. Le Collectif des festivals organisait une rencontre sur ce thème début décembre lors des dernières Trans Musicales de Rennes. Maturité et expérience sont nécessaires pour assurer cette nouvelle fonction d’employeur, synonyme de nouvelle organisation interne. Une fonction néanmoins expérimentée avec la gestion chaque année de CDD et d’intermittents du spectacle, respectivement 50 et 150 pour le festival Art Rock, qui emploie six permanents, rapporte sa directrice, Carol Meyer.

    Nadège Couroussé, administratrice de production du Festival du Roi Arthur, était auparavant présidente de l’association portant cet événement. Elle témoignait de la première embauche fin 2020, suivie de deux autres en 2021, soit après dix éditions. « À mesure que le festival grossissait, le facteur temps des bénévoles montrait ses limites. Mais il y avait la crainte que la création d’un emploi prenne le poste d’un bénévole ou que les valeurs du festival soient perdues par une embauche extérieure. »

    Igor Gardes, directeur du Festival du Cornouaille, notait qu’un recrutement était aussi un investissement pour l’avenir d’un festival. Par leurs compétences et leur expérience, beaucoup de bénévoles se professionnalisent, tandis que des salariés « bénévolisent » leur travail en y consacrant trop de temps. Le Festival du Cornouaille a décidé de se calquer sur des logiques de ressources humaines pour organiser le travail de ses 850 bénévoles, avec, par exemple, des fiches de poste pour les responsables de secteurs. Entre salariés et bénévoles, une bienveillance réciproque est nécessaire pour que la coordination opère.

    Nicolas Dambre

    En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°507

    Légende photo : Lors de l’édition 2021 des Trans Musicales.

    Crédit photo : D. R.