Le spectacle vivant lutte pour sa survie

    Théâtre Molière

    Les nouvelles mesures sanitaires – couvre-feu, puis reconfinement – affectent un secteur qui craint désormais de ne pas réussir à surmonter ce nouvel épisode. La crise actuelle en dix points. 

    1- Un engorgement à venir
    On parlait déjà au printemps dernier de l’embouteillage prévu sur la saison 2020-2021 en raison du report de projets. Avec ce second confinement et la fermeture des salles, cet engagement devient encore plus important, sur la saison 2021-2022 désormais, entre projets reportés, productions décalées, créations déjà engagées… Au printemps, l’objectif était de soutenir l’offre. À l’automne, la nécessité d’une régulation est encore plus prégnante. Certains envisagaient un report en bloc de leur saison, d’une année sur l’autre, anticipant une impossibilité de jouer dans les mois à venir. D’autres imaginent « mettre le paquet » sur la période estivale pour que les spectacles puissent jouer au cours de l’été. Il y a les reports, et puis, il y a tous les autres, ces projets de création de la saison 2021-2022 qui peinent à trouver les espaces nécessaires à leur visibilité dans les réseaux professionnels. Sans compter les créations de l’automne, que personne ou presque n’aura vu. Dans ce schéma, tous sont perdants. Les lieux sont sur-sollicités, les compagnies ne savent plus vers qui se tourner, ni quel projet mettre en avant (valoriser le répertoire ? sacrifier la dernière création ? Se lancer dans un nouveau projet ?) et la machine est durablement grippée.  

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    Par Cyrille Planson

    Légende photo : L’équipe du Théâtre Molière Sète-scène nationale a déployé une banderole poétique sur la façade de ce lieu symbolique.

    Crédit photo : D. R.