La médiation par le jeu : l’escape game s’invite dans les coulisses

    Les Trois Mousquetaires

    Entre énigmes et faux crimes, des institutions culturelles transforment scènes et coulisses en terrains de jeu grandeur nature.

    Et si, le temps d’une soirée, le théâtre se transformait en vaste terrain d’enquête ? Dans les années 2010, des sociétés d’événementiel se lancent dans une nouvelle offre qui rencontre un grand succès : les escape game et autres murder parties. Le principe ? En équipe, des joueurs résolvent des énigmes afin d’accomplir une mission ou d’élucider une affaire criminelle fictive. Après avoir séduit des musées et des monuments historiques, ces expériences immersives s’imposent désormais comme un outil de médiation à part entière pour certains théâtres et opéras. À l’Opéra de Nice, depuis 2021, une fois par mois d’octobre à juin, spectateurs et curieux peuvent franchir le seuil de l’institution par ce biais. Catapultés en 1625, les joueurs s’immergent pendant deux heures dans l’univers de cape et d’épée des Trois Mousquetaires, moyennant 35 euros par personne. « C’est un jeu, mais aussi une visite du théâtre à 360 degrés, raconte Bertrand Rossi, directeur de l’opéra. Les participants s’approprient le lieu, visitent les coulisses, la salle, montent sur le plateau. » À Chaumont, la scène conventionnée Le Nouveau Relax s’est lancée dans l’aventure avec une intrigue digne d’un roman policier. « Cet événement n’était pas destiné à nos habitués, confie le directeur, Rémi Sabau. Notre objectif était de faire venir des personnes qui n’osent pas pousser la porte du théâtre. » 

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    Par Pauline Demange-Dilasser

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    Légende photo : A Nice, l’Opéra a proposé un escape game sur Les Trois Mousquetaires.

    Crédit photo : nice24.fr