Intermittence : des trous dans la raquette

    Denis Gravouil

    La prolongation de quatre mois de l’année blanche avec des mesures d’accompagnement ne pourra empêcher une baisse des revenus des artistes et techniciens du spectacle.

    Missionné par les ministres du Travail et de la Culture, André Gauron, expert à la Cour des comptes, a rendu public fin avril 2021 son rapport diagnostic sur « l’année blanche » qui a bénéficié aux artistes et techniciens du spectacle. Il souligne qu’elle « a permis de limiter les effets de la crise sur les revenus des intermittents allocataires de l’assurance chômage en réduisant le nombre de sorties du régime d’indemnisation ». Au 31 décembre 2020, note la mission, « 37 % des 95 568 intermittents dont les droits auraient été réétudiés sans l’année blanche avant cette date n’avaient pas rassemblé les 507 heures nécessaires à leur réadmission ». Mais les situations sont très différentes selon les secteurs et les professions. Un mois avant le rapport Gauron, l’Unedic publiait une étude sur l’impact de la crise sanitaire sur l’emploi des intermittents du spectacle en 2020. L’activité dans le spectacle vivant avait baissé de 41% par rapport à l’année précédente. Les professions techniques de la lumière, de l’éclairage, du plateau et de la machinerie ont été les plus touchées, leur activité a été divisée par deux. 

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    Par Nicolas Dambre

    Légende photo : Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT-Spectacle

    Crédit photo : Marie-Pierre Moinet