Diffuseurs-compagnies : soigner la relation

    Pierre Kechkéguian

    Face à la profusion d’e-mails, les programmateurs ne peuvent pas répondre à toutes les sollicitations. Mais le soin qui y est apporté ne doit pas pour autant être négligé.

    Les sollicitations des compagnies sont un point sensible de leurs relations avec les programmateurs. L’absence de réponse à des invitations par e-mail peut être mal vécue par les équipes indépendantes. Une éthique de la relation numérique entre les lieux et les compagnies s’avère d’autant plus nécessaire que la diffusion est actuellement congestionnée. Quel que soit leur point de vue les programmeurs ne prennent pas le sujet à la légère. « C’est un des sujets qui me préoccupe et pour lequel j’essaie d’avoir une bonne pratique, estime Ludovic Rogeau, directeur du Bateau feu, scène nationale de Dunkerque. Ayant moi-même travaillé en compagnie, je vois exactement ce que c’est que d’envoyer des invitations et de ne pas avoir de retour », commente-t-il. Nathalie Huerta, directrice du Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine partage son expérience et son avis : « J’ai débuté comme chargée de diffusion et l’absence de retour aux e-mails m’a beaucoup marquée. J’essaie toujours d’être attentive au travail des chargé(es) de diffusion mais là, particulièrement depuis la reprise de l’activité des théâtres, je je suis obligée de cibler mes réponses vers les projets qui ont un sens par rapport aux missions du théâtre car je reçois énormément de sollicitations. » 

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    Par Tiphaine Le Roy

    Légende photo : Pierre Kechkéguian, directeur du Théâtre d’Auxerre.

    Crédit photo : Jérémie Fulleringer