Covid-19 : les clubs s’avèrent faiblement exposés au risque

    ITOC

    L’expérimentation ITOC « Reviens la Nuit », menée le 17 octobre 2021 à la Machine du Moulin rouge (Paris), livre ses premiers enseignements sur les risques de contamination par le Sars-Cov-2 en clubs, importants pour les démarrages de carrières en musique électronique. Un article devrait paraître dans une revue scientifique en mars. Le docteur Jérémy Zeggagh, spécialiste des maladies infectieuses, confie : « Nous n’avons pas retrouvé beaucoup de virus dans l’air via les capteurs viraux installés dans la discothèque. Une ventilation très performante empêche une surpropagation du Covid. » Il n’y a pas eu non plus surcontamination des volontaires qui étaient dans le club par rapport au groupe témoin qui n’y était pas.

    Cependant, l’expérimentation, menée alors que les clubs avaient rouvert et que le virus circulait moins, a eu du mal à recruter suffisamment de volontaires, contrairement au concert test mené cinq mois plus tôt. Notamment organisée par l’ANRS, AP-HP et le Prodiss, elle concernait des volontaires vaccinés. Si le concert-test visait à éprouver le pass sanitaire, ITOC/Reviens la Nuit a fait l’essai de l’actuel pass vaccinal. A-t-elle joué en faveur de la réouverture des discothèques le 16 février ? « Les modélisations permettent d’évaluer la baisse du taux d’incidence à cette date. Mais il va falloir apprendre à vivre avec ce virus, on ne va pas pouvoir fermer les discothèques en permanence. D’autant que le variant Omicron a peu d’impact sur une population jeune vaccinée et sans comorbidité », estime Jérémy Zeggagh.

    Nicolas Dambre

    En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°508

    Crédit photo : D. R.