Changer de nom pour une identité claire

    Marc Jeancourt et Delphine Lagrandeur

    Ce sont les changements de projets et plus encore les nouveaux ancrages géographiques qui déterminent le changement du nom d’un lieu. Exemples à Limoges, Colmar et dans les Hauts-de-Seine.

    Parfois une compagnie quitte la direction d’un lieu et embarque avec elle son nom comme ce fut le cas au CDN de Lyon devenu, en 2004, Théâtre Nouvelle Génération après que Michel Dieuaide et Maurice Yendt aient gardé avec eux la mention Théâtre des Jeunes Années, également nomination de leur biennale. Parfois encore un nom reprend ses droits. Ainsi Nathalie Garraud et Olivier Saccomano ont rétabli le nom des 13 vents au CDN de Montpellier lorsqu’ils en ont pris la direction, faisant fi du Humain trop humain de leur prédécesseur Rodrigo García. Mais le plus souvent c’est le souci d’unifier un théâtre éclaté en plusieurs lieux qui conduit à ce que son nom soit modifié. Ou, toujours pour des motifs de géographie, c’est le fait de mieux l’ancrer dans son territoire qui amène à cela comme par exemple la Comédie de l’Est devenue Comédie de Colmar.

    La création des treize grandes régions métropolitaines au détriment des vingt-deux précédentes a amené les lieux à repréciser où ils étaient ancrés. Quand, en 2021, Pascale Daniel-Lacombe prend la tête du CDN dit alors de « Poitou-Charentes » englobé dans la Nouvelle-Aquitaine, elle souhaite réinscrire de nom de Poitiers.

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    Par Nadja Pobel

    Légende photo : Marc Jeancourt et Delphine Lagrandeur, codirecteurs de l’Azimut

    Crédit photo : C. Raynaud de Lage