BIS 2020 : « La déconcentration n’est pas l’abandon »

    Déconcentration

    A l’approche d’une nouvelle loi de décentralisation, le Syndicat national des scènes publiques (SNSP) et le syndicat Les Forces musicales posaient aux BIS la question d’un risque de retrait de l’état de la culture des territoires. Frédéric Maurin, directeur L’Hectare, à Vendôme, et président du SNSP, l’exprimait en ouverture de ce forum : « La préoccupation est forte quand on entend dire que la répartition des compétences doit être un levier de cette nouvelle phase de décentralisation. » Sylviane Tarsot-Gillery, directrice de la Création artistique au ministère, a défendu la déconcentration des missions vers les DRAC : « L’idée est de prendre en considération des différences territoriales et des différences politiques, avoir une approche différente de l’intervention de l’état d’un territoire à un autre. La déconcentration n’est pas l’abandon. » Quant à la décentralisation, expliquait-elle, d’autres politiques publiques sont visées : le logement, le transport... « Ma conviction et celle du ministre est que le principe d’une compétence partagée de la culture est pertinente et juste ».

    David Martineau, adjoint à la maire de Nantes à la culture, se disait en faveur d’un champ d’expérimentation large, mais émettait des doutes sur la volonté décentralisatrice de l’état qui impose des contraintes financières aux collectivités. Aline Sam-Giao, directrice générale de l’Auditorium Orchestre national de Lyon et vice-présidente des Forces musicales, ajoutait : « Ce sera important dans ce projet de loi de poser la question de la concertation avec les professionnels. » Joël Brouch, directeur de l’OARA (Office artistique de la Nouvelle-Aquitaine), insitait sur la transversalité des politiques publiques, « la possibilité de nous adosser à des politiques innovantes, comme l’économie, la mobilité ».

    Yves Perennou

    En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°465

    Légende photo : Le forum du SNSP et de Forces musicales

    Crédit photo : Philippe Anessaut