Avignon off Harold David nommé directeur délégué d’Avignon Festival & Compagnies

    Harold David

    Il n’y avait plus de directeur délégué de l’association organisatrice du Off d’Avignon depuis 2022 et l’arrivée à la coprésidence d’Harold David et de Laurent Domingos. Un poste pourtant prévu dans les statuts. 

    Après un long processus de recrutement lancé en juin dernier, et qui a débouché sur une vingtaine de candidatures et 5 à 6 personnes retenues en short-list, Harold David a été sélectionné pour le poste de directeur délégué d’Avignon Festival & Compagnies. Sa nomination a été actée en conseil d’administration, le 7 octobre, et il a pris ses fonctions le 3 novembre. 

    Bientôt des élections

    Conséquence, AF&C va devoir procéder à des élections pour renouveler sa présidence. « J’ai dû logiquement démissionner de mes fonctions», précise Harold David. « La gouvernance transitoire, qui se met en place en cas de vacance d’un poste, est maintenant assurée par les vice-présidents Sophie-Anne Lecesne (6'Thèmes Théâtre) et Laurent Rochu (directeur de la Factory) ». L’élection devrait avoir lieu après l’assemblée générale ordinaire du 15 décembre prochain. Et elle a son importance, car en 2026 le festival Off fête ses 60 ans, et AF&C ses 20 ans. Avec un autre défi à relever : faire mieux ou aussi bien que l’excellente édition 2025. La tenue d’élections ouvre une autre séquence délicate à 8 mois de l’édition 2026.

    Pour Harold David, le choix de postuler « s’inscrit dans la continuité de [son] engagement associatif auprès d’AF&C. » Et il est de taille, puisque lorsqu’il a été nommé coprésident avec Laurent Domingos en 2022, ils ont assuré de fait, en sus de la présidence bénévole, la direction déléguée de l’association. « Nous avions été élus dans ce contexte, très tendu, où l’ex-directrice était partie à notre arrivée, et au milieu d’une crise de gouvernance, détaille-t-il. Au bout de trois ans, je ne voyais pas comment continuer dans ces conditions », poursuit le nouveau directeur délégué qui avait donc demandé « que soit mis en place ce recrutement qui est une obligation statutaire. J’estimais qu’il fallait que ça change dans le fonctionnement. » Sa candidature ? « C’est un cheminement personnel : j’avais envie de continuer à être dans l’opérationnel. J’ai fait le tour de la coprésidence. Et, de plus, cela fait 6 ans que je suis impliqué dans les instances élues de l’association. » Désormais, Harold David devra s’habituer à une fonction moins politique afin de parler au bon endroit. « C’est effectivement une gymnastique intellectuelle », sourit-il.  J. V.

    Propos recueillis par Jérôme Vallette

    En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°592

    Crédit photo : D. R.