Arts du cirque : L’Esacto-Lido perd des aides régionales

    L’Esacto-Lido

    La refonte des aides au spectacle vivant en Occitanie entraîne, non sans heurt, le changement de nature des subventions pour les compagnies bénéficiaires.

    La refonte des aides au spectacle vivant en Occitanie entraîne, non sans heurt, le changement de nature des subventions pour les compagnies bénéficiaires. Mais pour d’autres structures, pas exclusivement dédiées à la création, cela se traduit directement par une perte sèche.

    Ainsi, l’Esacto-Lido, école supérieure des arts du cirque, à Toulouse (Haute-Garonne), devrait perdre, au moins en grande partie, les 75 000 euros d’aides qui lui étaient versés au titre de pôle structurant régional. Motif : l’école relève de l’enseignement supérieur. « Ce n’est pas dans nos compétences, même si cette aide existait à titre dérogatoire. À l’État de prendre ses responsabilités », tranche la vice-présidente régionale à la culture, Claire Fita. « On nous a dit qu’on en toucherait seulement la moitié cette année », confirme Aurélie Vincq, la directrice pédagogique.

    Faite en juillet dernier, l’annonce a été brutale pour l’école de cirque, qui est l’une des trois seules à délivrer un diplôme national professionnel. « Je comprends que la Région se recentre sur l’écologie, les transports et les lycées, mais je regrette la mise en doute de notre travail de structuration de la filière, via l’insertion, l’accompagnement et la diffusion. Nous sommes un lieu ressource pour les jeunes compagnies, qui viennent montrer leur travail, nous demander conseil », souligne Aurélie Vincq. « On nous dit d’aller voir vers la formation et les aides européennes. Mais on se déploie aussi dans la recherche, la formation continue, l’insertion, qui relèvent de compétences régionales. On travaille à ce que le cirque sera dans cinq ou dix ans, avec la Grainerie, la Verrerie et Circa », ajoute-t-elle.

    Le dialogue reste ouvert
    Également soutenu par la Métropole (à hauteur de 700 000 euros) et la Drac (450 000 euros), l’Esacto-Lido, fonctionne sur un budget de 1,3 million d’euros. L’école devrait subir la baisse de sa deuxième aide régionale pour la formation.

    Mais le dialogue demeure ouvert avec la collectivité. Le Centre des arts du cirque Balthazar, l’Association régionale pour le développement des entreprises culturelles (Ardec) et l’école de musique Music’halle, sont également concernées par ces coupes sèches. 

    Armelle Parion

    En partenariat avec La Lettre du spectacle n°548

    Légende photo :  L’Esacto-Lido devrait perdre près de 75 000 euros 

    Crédit photo : D. R.