Les « invisibles » de la culture

    Frédérica Legeard-Lemée

    Totalement liés au monde du spectacle, ces métiers n’ont pas été soutenus autant que celui-ci.
    Ils ont parfois dû se réinventer.

    Sans elles et sans eux, pas d’annonces de concerts ou de festivals dans les médias, pas d’interviews d’artistes ou de communiqués bilans… Pourtant, les attachés de presse ont été un peu oubliés par les aides au secteur de la culture, alors qu’ils ont été touchés de plein fouet par les effets de la pandémie. L’agence Suzette, créée par Laura Bris et Nina Irrmann, est en charge de relations presse uniquement pour des tournées et des festivals (Lomepal, Garorock…). Alors qu’elles travaillent en temps ordinaire sur une cinquantaine de projets par an, leur activité est totalement arrêtée. Laura Bris livre : « Au début, il a bien fallu travailler à gérer les reports et annulations. Tout le monde a été solidaire, nous avons été payées au minimum à 50% de nos factures. Nous avons bénéficié cinq fois du Fonds de solidarité de 1 500 €, souscrit un prêt garanti par l’État (PGE) de 20 000 € et j’ai touché le chômage partiel, pas Nina, car elle est gérante salariée de la société. » L’agence Suzette n’a pas renouvelé ses deux stagiaires, ni le bail de ses bureaux à Montpellier. Une opportunité en centre-ville leur a permis d’ouvrir une galerie « d’art singulier » où sont exposées et vendues des œuvres. Les deux associées y ont installé leurs bureaux en attendant des jours meilleurs. « Nous ne voulons pas baisser les bras, lorsque les concerts reprendront, nous serons là ! », témoigne Nina Irrmann.

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    Par Nicolas Dambre

    Légende photo : Frédérica Legeard-Lemée, présidente du Synpase

    Crédit photo : D. R.