Se diversifier, un risque ou une opportunité ?

    Michel Vautrot

    Plusieurs producteurs de musique s’ouvrent à d’autres esthétiques, voire à d’autres métiers.

    A la différence de grands groupes, la plupart des producteurs indépendants de concerts qui se sont ouverts à d’autres disciplines l’ont fait au gré d’heureux hasards et non de stratégies préméditées. Ainsi, Michel Vautrot, gérant de Blue Line Production, se souvient : «La rencontre, en 2007, avec la compagnie de cirque Les 7 Doigts de la Main a été un énorme coup de cœur. Au début, on a peur de ne pas bien se faire comprendre ou de ne pas être légitime dans un domaine que l’on ne maîtrise pas. Lorsque l’on décroche la première fois son téléphone pour parler d’un spectacle de danse à un programmateur, inutile de faire croire que l’on est un spécialiste, la sincérité et l’enthousiasme comptent.» Créée en 1987, l’entreprise se consacrait essentiellement au jazz avant de s’ouvrir à d’autres esthétiques musicales (Manu Dibango, Zebda, Idir...). Aujourd’hui, Blue Line réalise 60% de son chiffre d’affaires hors concerts, avec les québécois des 7 Doigts de la Main, le Cirque le Roux, Pockemon Crew ou la pièce le Gros Diamant du Prince Ludwig.

    De la musique au sport
    Ulysse Productions – désormais constitué en société coopérative d’intérêt collectif – a développé un catalogue d’artistes de musique avant de s’ouvrir aux arts de la rue avec la compagnie. Le S.N.O.B, dont l’un des membres faisait partie d’un groupe accompagné par le tourneur. Ulysse, maison d’artistes (son nouveau nom) produit le festival Charabia à Reims, gère la salle du Krill dans l’Aude et a en charge les relations médias et pros du festival Pause Guitare à Albi.

    […] Lire La suite dans La Scène n°90 – Automne 2018.

    Nicolas Dambre

    Légende photo : Michel Vautrot, gérant de Blue Line Production : «Au début, on a peur de ne pas bien se faire comprendre ou de ne pas être légitime

    Crédit photo : Julien Pebrel