La classe pour se réinventer

    Sonia Kéchichian

    Des créations jeune public ont été revues pour la salle de classe. Si ces dispositifs sont un vrai plus pour aller au contact du public, ils ne doivent pas devenir un modèle unique d’adresse à la jeunesse.

    Les classes étant restées ouvertes pendant la majeure partie de l’année scolaire, les artistes ont pu s’y rendre pour créer, faire de la médiation, et y jouer aussi. Certaines structures culturelles ont anticipé dès le début de la crise de Covid-19 les difficultés à faire venir le public scolaire dans leurs salles et ont proposé une saison jeune public entièrement en classe, comme à Carré-Colonnes, scène nationale de Saint-Médard-en-Jalles et Blanquefort (33). Sur les huit spectacles proposés, de la maternelle au lycée, certains ont été conçus pour être joués dans les classes, d’autres ont été adaptés par leur créateur. Le Théâtre d’Angoulême (16) a également réinventé sa saison avec des adaptations de spectacles pour la classe. « Dès la fin de la saison dernière, nous avons commencé à réfléchir, avec les artistes, à des formes alternatives dans les classes, pour le cas où nous ne pourrions pas rouvrir le théâtre, remarque Sonia Kéchichian, directrice de la scène nationale. Nous en avons parlé avec le chorégraphe Thomas Le Brun, dont nous présentions un spectacle jeune public à l’automne. Quand le deuxième confinement a été annoncé, son équipe était prête et elle a pu jouer dans les écoles, pour une classe à chaque fois. »

    […] Lire La suite dans La Scène n°101 – Eté 2021

    Par Tiphaine Le Roy

    Légende photo : Sonia Kéchichian, directrice du Théâtre d’Angoulême

    Crédit photo : Loïc Déquier