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Pourquoi il nous faut préserver les financements publics

Infoscènes
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Daniel Urrutiaguer

Le basculement vers une économie semi-privée ferait peser des menaces, notamment sur la diversité de la création et l’accessibilité de tous à la culture.

Reposant sur une promesse d’égalité formulée à la Libération, les politiques culturelles ont placé au cœur la démocratisation de la culture, à laquelle s’est ajoutée plus récemment la notion de démocratie. Au fil du temps, ce modèle a révélé des fragilités et des limites, au point de se voir aujourd’hui remis en cause. « Il l’est soit pour des motifs économiques, explique Philippe Teillet, maître de conférences en sciences politiques à l’institut d’études politiques (IEP) de Grenoble, soit par ceux qui jugent que l’enjeu fondamental n’est pas l’égalité, mais la liberté. » Ainsi, plutôt que d’essayer de repenser les politiques, certains prônent l’abandon de ce qui a été accompli. 

Or, même si, rappelle Daniel Urrutiaguer, professeur d’économie et d’esthétique du théâtre à l’université Sorbonne Nouvelle, « l’hybridation entre une logique publique et une logique marchande existe déjà, des ressources propres venant compléter des subventions de fonctionnement », nombre de fondements du secteur perdurent grâce à l’implication de l’État et des collectivités territoriales. À commencer par le régime de l’intermittence, pivot du spectacle vivant, subventionné comme privé. Avant l’entrée dans la carrière se pose la question de la formation initiale, assurée en partie par le réseau de l’enseignement supérieur de la culture, riche de nombreuses écoles.

[...] Lire la suite dans La Scène n°119 - Décembre 2025

Par Marie-Agnès Joubert

Légende photo : Daniel Urrutiaguer, professeur d’économie  et d’esthétique du théâtre  à l’université Sorbonne Nouvelle  

Crédit photo : D. R.