SMAC : et demain ?

    Frédéric Joao

    Après une année 2023 déstabilisante, les scènes de musiques actuelles (SMAC) abordent l’avenir avec un peu plus de sérénité financière.

    L’année 2023 avait mal commencé, avec des factures d’énergie qui ne cessaient de s’envoler. À Nîmes (Gard), Paloma a ainsi vu sa facture d’énergie passer de 51 000 à 146 000 euros de 2022 à 2023. Le Temps Machine à Tours (Indre-et-Loire) a fermé quatre semaines, contre deux d’habitude, pour réduire ses coûts de gaz et d’électricité, tout comme le Grand Mix à Tourcoing (Nord). Le 6MIC à Aix (Bouches-du-Rhône) ou le Kubb à Évreux (Eure) ont baissé le rideau un peu plus longtemps en janvier-février. Jazz à Poitiers a dû renoncer à 70 % de sa saison au profit de quatre temps forts, la Vapeur à Dijon (Côte-d’Or) a suspendu la programmation des artistes émergents dans son club. Autre inflation subie par ces lieux : celle de leur masse salariale. Ainsi, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Bonjour Minuit a vu celle-ci augmenter de 6 %.

    Dans ce contexte inflationniste, certaines collectivités – premiers financeurs des SMAC – n’ont pas augmenté leurs subventions ou les ont rognées. Cela a été le cas pour Bonjour Minuit, dont les financeurs publics n’ont pas respecté les engagements de 2019. Conséquence : la salle a dû procéder en 2023 à deux licenciements économiques sur ses 11 salariés.

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    Par Nicolas Dambre

    Légende photo : Frédéric Joao, directeur et programmateur du Club, à Rodez

    Crédit photo : Jonathan Bayol